La liseuse eBook se démocratise et les livres numériques augmentent

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Des liseuses électroniques différentes pour des usages variés

On commence à connaître maintenant le profil type d’un lecteur de liseuse. On sait aussi que les liseuses favorisent principalement la lecture de romans. Mais il est évident que toutes les liseuses n’ont pas le même public et ne favorisent pas les mêmes contenus. En effet, le public moyen de la liseuse est plutôt un public de lecteurs invétérés, plutôt âgés, féminin, ne lisant que des romans dont du polar et du sentimental.


Le Nook Color commercialisé en Novembre 2010 par Barnes & Noble est différent des autres liseuses. Il n’est pas doté d’un écran à encre électronique noir et blanc mais, comme son nom l’indique, a un écran couleur LCD. Il tourne sous Android et se rapproche d’une tablette car il est possible de télécharger quelques applications et des jeux, mais dans la limite de celles sélectionnées par l’éditeur… Axée plutôt « tablette-lecture », le public et le contenu sont totalement différents des liseuses électroniques classiques. Le public est surtout féminin mais on compte aussi pas mal d’enfants. Il est utilisé principalement pour lire des magazines (presse féminine) ainsi que des livres illustrés pour enfants. A noter que ce type de contenus sont délaissés par les liseuses à encre électronique. L’écran couleur y est pour beaucoup ; c’est pas drôle si les dessins des livres enfants pour enfants sont en noir et blanc… Bien sûr, le Nook n’est pas un iPad où l’on consomme surtout informations et jeux ; et les magazines sont plus des PDF plutôt que des expériences multimédias. Le Nook Color est donc une liseuse améliorée avec lequel on peut lire (cela va de soi), jouer ou regarder des films. David Carey, président de Hearst magazines a précisé : « Le Nook Color nous a vraiment montré que les intérêts des consommateurs étaient très variés. Certains veulent une édition vraiment améliorée avec des éléments proches du cinéma (et ils le trouvent dans l’iPad), d’autres veulent seulement une version plus simple de leur magazine préféré ».
Pour les utilisateurs de liseuses classiques, il n’est évidemment pas possible de lire des BD et elles ne sont faites pour la presse bien que le Kindle propose de transformer le journal en livre, mais le résultat n’est pas top ! De plus, il est encore impossible de travailler sur un essai avec ce genre d’appareil : difficulté de feuilleter, de passer d’un titre à l’autre et les sommaires ne sont pas conçus pour le numérique.
Pour cibler les étudiants par exemple, Amazone a conçu le Kindle DX, une liseuse à encre électronique format A4. Résultat : un flop ! Celle-ci n’a pas été conçu pour ouvrir des documents simultanément. Dommage pour étudier !
Cela dit, l’iPad n’est pas un support dédié aux livres. Le cofondateur de Bookeen, Michaël Dahan précise qu’il n’a pas fait ses preuves sur la vente des livres. Son usage reste multifonctionnel et la lecture n’est qu’occasionnelle.
Pour les autres tablettes tentant de doubler Apple, la lecture n’est pas leur centre d’intérêt. Une fois de plus, elles ne permettent qu’une lecture d’appoint en intérieur.

DES liseuses pour tous les goûts

Tous ces exemples nous montrent donc qu’il n’y a pas un mais plusieurs supports de lecture. Si l’on ne souhaite que lire, le consommateur aura tendance à s’orienter vers une liseuse, tandis que si c’est une lecture occasionnelle vers des thèmes presses, une tablette tactile est plus de mise.
On peut penser que dans un futur proche des liseuses adaptées à des cibles et des contenus spécifiques pourraient voir le jour. Alors va-t-on arriver à une multitude de liseuses, chacune avec son public spécifique ? Il y a par exemples des lecteurs de BD qui attendent leur support dédié, comme certains attendent des offres adaptées aux enfants. Les constructeurs vont commencer à tester des tailles d’écrans, des technologies différentes, avec des logiciels de lectures multiples. On se dirige donc certainement vers une multiplication des écosystèmes dans ce domaine.
Tout cela annonce donc le développement de certains produits : la liseuse pour enfants, les scolaires, la liseuse professionnelle pourraient être inventées. On pourrait même essayer, avec ces gadgets, de faire lire ceux qui ne le font jamais ?

BookExpo America : une multitude de liseuses dont une 3G à 164$ chez Amazon

Lors du salon BookExpo (qui a eu lieu du 24 au 26 mai) différents modèles de liseuses ont fait leur apparition : plus minces, dotées d’un écran tactile et surtout moins chères. Entre Kobo eReader Touch Edition, Nook Simple Touch Reader et Kindle 3G with special Offers d’Amazon, il y a du choix !

Kobo lance donc une liseuse tactile à 130 dollars et baisse le prix de son 1er modèle à 99$. Le Kobo eReader Touch est muni d’une technologie tactile infrarouge pour donner l’impression au lecteur de tourner les pages, comme un vrai livre ; c’est l’effet « Real Touch ». Cette liseuse adopte un écran Pearl 6 pouces e-ink avec 16 niveaux de gris, ainsi qu’un clavier virtuel et le Wi-Fi. Enfin, elle peut faire tneir jusqu’à 1 000 e-books et 30 000 avvec une carte SD pour un poids total de 200 grammes. Elle est disponible en ce moment en pré-commande aux Canada et aux Etats-Unis. Le Kobo eReader Touch Edition sera livré en juin. Pour Barnes & Noble, c’est la même chose. Leur nouveau Nook Simple Touch dispose lui aussi d’une écrant tactile infrarouge, le Pearl 6 pouces e-ink. C’est un appareil léger (212 grammes) et très économe avec deux mois d’autonomie ! Doté du Wi-Fi, il coûte actuellement 139$ en précommande et sera disponible le 10 juin. Mais celle qui peut recevoir un franc succès est la Kindle 3G with Special Offers à 164$ lancée six semaines après le Kindle with Special Offers à 114$. En effet, c’est acuellement la liseuse 3G la moins chère du marché selon Amazon. La liseuse financée par la pub est disponible aux Etats-Unis.

3 millions d’ebooks gratuits sur Google

En six mois, Google est arrivé à ce chiffre en ajoutant plus d’un million de livres numériques dans sa librairie en ligne. Le chef de produit chez Google, Abe Murray précise que cette augmentation ne concerne pas que le fond de livres numériques gratuits : « Au lancement de Google eBooks, un peu plus d’une centaine de libraires indépendants utilisaient le service. Aujourd’hui nous en comptons plus de 250. Nous sommes passés de 5 000 éditeurs à plus de 7 000 – soit 40% d’augmentation en six mois ». Il est possible de lire ses e-books en ligne grâce au Google Web Reader et sur les smartphones grâce à des applications gratuites ou sur les liseuses compatibles. Les téléchargements de l’appli Google Books pour iOS, Android et Chrome ont dépassé les 2,5 millions. Mais il ne faut pas oublier que Google n’est pas le seul dans ce domaine : Free-ebooks, Many Books ou encore Project Gutenberg et d’autres font la même chose. Le site Amazon a annoncé que les ventes de livres numériques pour le Kindle avaient dépassées celles des livres classiques.




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